Petit Walou
Les plus anciens le connaissent déjà.
PETIT WALOU
Un soir d’été, Petit Walou dit à son père
« D’ici je veux partir, et ailleurs ma vie faire »
Papa walou, surpris, répond : "Fils, tu veux rire ?
N’est-ce pas ici que réside ton avenir ?
Métier tu apprendras à l’école des phosphates
Sinon tu deviendras un jour un traîne-savate ".
Le lendemain, Petit Walou, fort mécontent,
Décidant la révolte du haut de ses douze ans
Pris son maillot, sa serviette et son vélo,
Sans oublier le casse-croute dans son sac-à-dos,
Et, la rage au cœur, fonça droit vers la piscine
Rejoindre illico-presto sa petite copine.
Il faut dire qu’elle était belle, la Petite Walouse,
Allongée, là, tout près, sur la verte pelouse
Sous l’ombre qu’étalait le grand eucalyptus
Elle était, pour lui, encore plus belle que Vénus.
Avec elle, c’est sûr, un jour il se marierai
Et plein de petits Walous ensembles ils feraient.
Oui, Petit Walou, mais il faudra d’abord choisir
Entre celle que tu aimes et un doux avenir
Et les hasards de ce qu’on croit être Liberté
Avec tous les ennuis qu’elle peut t’apporter.
Petit Walou se dit que, réflexion faite,
Il n’y a que les bourricots qui s’entêtent.
Alors que le vrai bonheur est souvent tout près
Et qu’il est donc vain d’aller bien loin le chercher.
Petit Walou, c’est aussi simple que cela :
Le vrai bonheur n’est pas toujours ce qu’il sera
Mais très souvent ce qu’il est dans l’instant présent.
Alors, saisies-le tant qu’il en est encore temps,
Sûr qu’un jour le souvenir seul te restera
De toutes tes belles années passées à KHOURIBGA .